Des attaques récurrentes contre la junte au pouvoir
A toujours vouloir s’ingérer dans les affaires politiques internes, et de façon flagrante, les autorités françaises ont fini par se mettre à dos certains de leurs alliés traditionnels et se marginaliser au concert des nations. Si la France laisse des plumes dans le rapport de force qu’elle a voulu instaurer avec le Mali, c’est surtout parce qu’elle n’a pas été honnête dans ses positions et s’est gourrée dans sa ligne de conduite. Dans les différentes sorties officielles que ses représentants ont eu à faire, la dernière en date étant la réaction du ministre des affaires étrangères, Jean Yves Le Drian sur l’expulsion de leur ambassadeur du Mali, l’ancienne puissance coloniale montre une suffisance qui frise l’irrespect et l’inconsidération. Se débarrassant de toute courtoisie républicaine et ou diplomatique, les Français ont utilisé à l’égard des autorités maliennes un langage aussi ordinaire et banal qu’on a l’impression qu’ils n’ont jamais voulu traiter ces dernières d’égal à égal.
Quelle que puissent être les circonstances dans lesquelles la junte est arrivée au pouvoir au demeurant, Assimi Goita et ses hommes sont les seuls interlocuteurs de la France et du reste du monde. Le nier ou minimiser leur statut d’acteurs politiques de premier plan au Mali, c’est faire une erreur de débutant que la France est en train de payer très cher. Pourtant, cette France nerveuse en ces temps-ci face à la junte malienne, sait se retenir quand elle veut. Dans le dossier de la vente de sous-marins à l’Australie, malgré la gravité de la trahison et l’humiliation qu’ils ont subie, les Français ont dû ravaler leur colère à un moment et se montrer pragmatiques pour avancer. Ce qui n’a pas été le cas avec le Mali envers qui ils n’ont cessé de multiplier les attaques, allant même jusqu’à traiter les autorités maliennes d’illégitimes.
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