Face à cette affaire, ses proches montent au créneau pour défendre sa liberté d’expression. Repris par L'Observateur, son frère et producteur, Djibril Guissé, fustige une «instrumentalisation du religieux pour restreindre l’espace artistique». Il rappelle que «le passage incriminé n’a pas été chanté par Mia elle-même, mais par l’artiste Bass Thioung», et dénonce une «lecture déformée d’une chanson d’amour pleine de métaphores sportives».
Djibril ajoute : «Mame Matar Guèye s’érige en censeur autoproclamé, distribuant les brevets de moralité à sa guise, souvent au mépris de la loi et du principe de laïcité». Il poursuit : «L’art n’a pas vocation à plaire à tout le monde. Essayer de le contrôler, c’est appauvrir le débat public.»
L’oncle de Mia, Aly Dia dit Yaaya Mahbel, a également pris la parole. Selon lui, cette affaire a provoqué un «choc psychologique» dans la famille, avec «stress, anxiété et sentiment d’injustice». Il insiste : «Notre famille reste unie. Nous sommes fiers de l’héritage de son père, Alassane Guissé, qui a toujours défendu la liberté, l’éducation et la créativité.»
Pour ses proches, Mia Guissé devient malgré elle une figure de la résistance artistique, selon la même source. «Elle incarne cette nouvelle génération d’artistes sénégalais, conscients de leurs droits et résolus à ne pas se plier aux injonctions moralisatrices», affirme Djibril Guissé. Il embraye : «Si procès il devait y avoir, ce serait celui de la liberté contre l’intolérance.»
Eva
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